Ce qui force encore l’admiration chez nos confrères : Monet, Sorolla, Bonnard les russes et tous les autres, c’est bien cette obsession à vouloir restituer la lumière, la leur bien entendu, celle qui a infusé en eux dès l’enfance et depuis leurs terrains de jeux respectifs. J’ai beaucoup usé mes yeux sur leur « manière de voir » puis me suis risqué à restituer la mienne, à coup sur et en partie celle de mon enfance.

Parmi tous les thèmes que j’aborde, paysages, natures mortes, le portrait est le genre que je trouve le plus fascinant. La représentation des visages ne cesse de m’intriguer.
Elle est pour moi une source inépuisable d’inspiration.
Ma technique de prédilection est le pastel sec. J’aime sa spontanéité, la richesse des couleurs et le contact avec la matière.

J’expérimente la technique, je cherche à la comprendre et je trouve l’émotion.
Considéré comme l’électron libre de l’aquarelle en France par mes pairs, après quelques années de retrait volontaire du monde de l’aquarelle, je n’ai pourtant jamais cessé mes recherches techniques et je tente, en toute humilité, de faire tendre l’aquarelle vers davantage de contemporanéité. Bouger les lignes, casser les interdits et les codes, être en marche sincère vers soi-même…

Pierre de Michelis s’est intéressé à l’estampe, une technique d’impression ancestrale d’origine asiatique. Cette pratique consiste à graver une image sur une plaque de bois, de métal ou de pierre, puis à l’imprimer sur du papier à l’aide d’une presse. Les sujets de ses peintures sont variés : paysages alpins, natures mortes, portraits, scènes de vie, etc.
Le résultat est une œuvre d’art unique, qui allie tradition et modernité.

Mon travail s’exprime à travers l’écriture, la calligraphie, la peinture, le collage, la couture; l’utilisation du textile, du papier et d’autres matériaux. Mes recherches multiples se développent sous forme murale, livresque, en volume. Les mots, les textes se matérialisent en « graphies », traits, fils qui sont superposés, mélangés, tramés pour former un autre tissu que le texte initial qui, tout en conservant sa sève, ouvre à de nouvelles perceptions.

Je suis passionné par les mystères de l’univers et les nuances de l’âme humaine. Pour la deuxième fois, je participe au Festival des Arts de Lamorlaye, apportant avec moi mes Infinitisations et les premiers tableaux de ma nouvelle série, Industria Tenebris. La série Infinitisations est ma quête pour capturer l’infini et l’énigme au– tour de la singularité.
J’explore à travers l’illusion optique et la lumière les frontières où le temps se plie et se déplie.

au Maroc, face aux montagnes de l’Atlas, que mon cheminement ar– tistique s’est modifié. C’est leur puissance, la majesté de leurs sommets, cette grandeur imposante, qui m’ont ramenée humblement à
ma place dans l’univers. Aujourd’hui je me fonds en transparence avec ces sommets, jouant avec les nuances et la lumière. Je me laisse volontiers guider par les surprises des couleurs qui se chevauchent et s’élargissent au même rythme que ma gamme colorée qui s’en trouve transformée et en constante évolution.

La série Atlas s’inscrit dans un projet qui prend pour objet de recherche le tapis et le tissage au Maroc. Il s’agit de considérer la production du tapis dans une dimension globale.
En partant des différents centres de production de l’anti, haut et moyen Atlas au Maroc, il s’agit de considérer l’espace du tapis comme un territoire artistique de signes, de symboles, de récits, de mémoire et de transmission prenant appui directement sur la spatialité et l’esthétique de cet environnement. Le paysage devient tapis et le tapis devient territoire.»

J’ai le désir de montrer un paysage irréel, fantasmé, de trouver des passages à travers la composition et la couleur, de donner forme à un ressenti, une émotion. Le paysage, par l’imprécision des formes, prend l’aspect d’un souvenir, d’une image plus rêvée que réelle. Je travaille également le monotype en prenant soin de garder la spontanéité du procédé et la gravure.
J’essaie de trouver un fil conducteur et de faire résonner entre eux les différents médiums.

Je puise mon inspiration dans tout ce qui m’entoure pour concrétiser avec fantaisie une idée, un sentiment, une expression, donner du sens à chaque trace dans une démarche libre de toutes contraintes.
Mon travail consiste à observer en accumulant une multitude de croquis qui serviront ensuite à construire le reflet sensible du monde que je vous propose. J’essaie de capter l’imperceptible pour restituer mon ressenti avec raffine– ment et subtilité…

Des images troublantes de réalisme qui pourraient passer pour des photographies, tant elle parvient à reproduire à la perfection la douceur d’une fourrure, la transparence d’un œil, la rugosité humide d’une truffe et à faire oublier le passage de son pinceau comme de son pastel sur le support.
C’est d’ailleurs d’après des photographies que cette artiste, également photographe animalière travaille.
Des clichés pris par elle ou par d’autres photographes qu’elle transfigure sur la toile ou sur le papier.

La complexité se construit sur des structures simples.
Dans l’esthétique japonaise, l’accent est mis sur l’asymétrie plutôt que sur la symétrie et l’espace n’est pas considéré comme un vide à combler mais comme un élément d’équilibre.
On retrouve cette idée dans une œuvre musicale où les silences font aussi partie de la musique. Partant de ces principes, mon travail de plasticien, inspiré des arts japonais (jardins, architecture, calligraphie) est une recherche d’harmonie avec des jeux de matières (bois, métal, ardoise, papier) et une juste répartition de différentes intensités de noirs, de bruns, de blancs.